LE FRELON EUROPÉEN (Vespa Crabro)

Les colonies annuelles ne survivent pas aux premiers froids, à l’exception des jeunes reines fécondées.

Au printemps, les jeunes reines créent un nid composé de fibres végétales mâchées, dans les arbres morts, les murs de pierre sèche, les greniers, les cheminées, les charpentes, les soupentes, voire même dans les vieilles bottes de paille, un tas de compost ou de vieux chiffons. Ce nid abrite les premières alvéoles où elles pondent leurs œufs. Elles fondent ainsi une nouvelle colonie.

5 à 7 semaines après la ponte, les reines qui ont survécu jusque-là nourrissent elles-mêmes les premières larves nouvellement écloses jusqu’à la mue. Ensuite, les ouvrières devenues matures déchargent alors la reine de la plupart des travaux. En automne, la colonie atteint son apogée, de jeunes reines et des mâles naissent, prélude du cycle suivant.

Un nid comprend en moyenne 1500 alvéoles. Vers la fin du mois d’Août, le nid peut dépasser une capacité de 25 litres et la longueur ultime de son grand-axe (en région méridionale, juste avant les premiers froids) peut atteindre un mètre. Les nids les plus spacieux / étendus se situent le plus souvent dans les charpentes et les arbres creux, qui offrent le plus de surface de fixation. Plus la saison chaude est longue (cas de la région méditerranéenne), plus les colonies seront développées et les nids volumineux en fin de saison.

Le frelon capture beaucoup d’insectes nocturnes et crépusculaires car ceux-ci ne sont pas chassés par d’autres prédateurs, si ce n’est par les chauves-souris. 

C’est pourquoi le frelon peut être comparé aux rapaces du monde des oiseaux. D’ailleurs, on le qualifie de « faucon du monde des insectes ».

Comme tous les insectes sociaux, le frelon ne défend sa population et sa reine que contre les attaques réelles ou supposées contre son nid. 

C’est pour cela qu’il faut distinguer deux comportements : à proximité du nid (rayon de 2 ou 3 m) et hors du secteur du nid.

 Il est évident que des mouvements violents, le blocage de la trajectoire de vol ou des secousses du nid sont absolument à éviter.

La piqûre de cet insecte, comme celles des autres vespidés est très douloureuse à cause du diamètre du dard et de la composition du venin. 

Celle-ci n’est pas mortelle même lorsqu’une personne est attaquée par plusieurs dizaines de frelons. Néanmoins une seule piqûre peut tuer si l’individu est allergique, en particulier en cas d’œdème de Quincke ou de choc anaphylactique.
En cas de piqûres multiples, il est impératif de se rendre aux urgences ou de consulter un médecin au plus vite.